Une sortie très intéressante et très plaisante pour des élèves de CM1 autour de l'artisanat et de la chevalerie au Moyen-Age.

Les élèves sont déguisés d'une tunique avant de se rendre à pied sur le site du château en ruine (il ne reste plus que l'entrée). Toute la journée se déroule en plen air ou sous des toiles tendues, le beau temps doit être au rendez-vous!!!

Quatre ateliers sont répartis sur la journée :

• l'atelier bâtisseur où les élèves réalisent des voûtes puis s'essaient à la taille de la pierre sous le regard bienveillant d'une tailleuse de pierre professionnelle;
  
• l'atelier forge : tous les élèves ne peuvent pas forger car c'est bien trop dangereux, seuls quelques élèves peuvent entretenir le feu avec un système de double soufflets, quelques autres peuvent taper le métal sous la surveillance d'une vraie "maréchal ferrant" et la classe repart avec une pointe sèche fabriquée à partir d'un clou;`
• l'atelier arbalétrier : les élèves finissent, tous, par tirer à l'arbalète sous le contrôle de l'animateur;
• l'atelier cuir ou l'atelier vitrail : j'avais choisi l'atelier cuir car chaque élève repart avec une bourse en cuir qu'il fabrique lui-même, l'animatrice est une vraie couturière qui travaille le cuir et elle est très performante dans son travail du cuir.

Un petit spectacle qui met en scène différentes cérémonies d'adoubement clot cette journée d'une manière quelque peu comique et très plaisante pour les enfants.

Les ateliers durent approximativement une heure et se déroulent tous de la même façon : une première partie explicative comprenant beaucoup de vocabulaire précis, les élèves doivent écouter et participent assez peu , suivie d'une partie action où, sauf pour la forge, tous les élèves agissent. 

Le point positif de ce fonctionnement est la seconde partie lorsque tous les élèves agissent : ils adorent ça et retiennent bien ce qu'ils font. 

Mais il y a des limites :

• Toutes les informations apportées dans la première phase de l'atelier ne sont pas mémorisées par les élèves. Cela est dû à un nombre trop important d'informations nouvelles et au fait que les informations ne sont pas utiles à l'activité qui suit donc les élèves n'ont pas l'occasion de réinvestir;
• La première partie peut être rébarbative pour les élèves surtout pour les élèves qui ont des difficultés de concentration et cela peut se transformer en cauchemar s'il y a beaucoup d'élèves perturbateurs...
• Les animateurs sont des professionnels de l'artisanat et non de l'animation (sauf pour l'atelier pierre où l'animatrice était une ancienne éducatrice spécialisée reconvertie en tailleuse de pierre). Cela se ressent non seulement dans la conception des ateliers (toujours avec cette première partie explicative assez longue et peu vivante) et, pour une animatrice, dans la relation avec son public : remarques désagréables et inadaptées à des élèves de 8 à 10 ans...

Ce que je propose pour palier à cela, c'est un "carnet de souvenirs" que les élèves doivent compléter. (Ce carnet aurait pu être lu avant la sortie pour que les élèves soient en position "d'écoute-recherche" lors de la première phase des ateliers. Tant pis pour cette fois, ils le rempliront après la sortie.) L'idée de ce carnet est de proposer un maximum de supports historiques pour que les élèves puissent faire le lien entre la réalité qu'ils manipulent et les documents de l'historien. (J'ai imprimé ce carnet en mode "livret", ce qui m'a donné un livret imprimé recto-verso paginé automatiquement, on a une imprimante-photocopieuse moderne!)

Un complément pour travailler l'art roman et l'art gothique évoqué lors de l'atelier taille de pierre sur le site archimôme (l'Eglise et l'architecture au Moyen-Age).